Pourquoi un boom sur l’assurance animalière ?

L’animal de compagnie tient une place de plus en plus importante au sein des ménages. Les maîtres se soucient autant de sa santé que de la leur et ne lésinent pas sur les moyens quand il s’agit de l’assurer. Décryptage.

Pour se prémunir des coûts faramineux de la non-assurance

La raison principale qui pousse les propriétaires de chiens, chats et autres animaux de compagnie à les assurer est de protéger leur finance. Ils ont compris que les frais occasionnés par les visites chez le vétérinaire pouvaient amputer celle-ci d’une somme exorbitante, s’ils ne sont pas pris en charge. La décennie passée leur a particulièrement été utile pour apprécier le coût d’un chien ou d’un chat, en termes de santé. Les chiffres ont facilement gonflé de 70 % et la liberté dont jouissent les professionnels pour établir leur facture n’a rien arrangé. Ils sont donc plus nombreux à souhaiter tout savoir sur l’assurance chien ou l’assurance de tout autre animal et à souscrire des contrats auprès de professionnels, eux-mêmes en hausse constante sur cette niche.

Des offres plus diversifiées

La disposition des maîtres à souscrire une assurance pour leur animal s’explique également par le déploiement des offres. La niche des animaux de compagnie n’a véritablement décollé qu’avec les années 2000 et encore, avec force tâtonnements. Aujourd’hui, des enseignes qui ne portaient pas d’intérêt particulier sur ce pan de marché y créent des branches dédiées. L’argumentaire avancé par ces professionnels pour attirer de la clientèle prend notamment ancrage dans les économies que représente une souscription contre l’absence d’assurance. Avec une moyenne annuelle de 240 euros pour un chat et de 300 euros pour un chien, il est facile de rapporter la marge que l’on réalise, si l’un de ces animaux souffrait de l’une des pathologies les plus courantes. Il faut savoir que de grandes disparités existent dans les prix pratiqués par les vétérinaires, même pour ces dernières. Les propriétaires de la Côte d’Azur et d’Île-de-France se voient ainsi facturer jusqu’à 3 fois plus cher les soins et consultations. L’exemple le plus parlant étant celui de la stérilisation qui peut vous revenir jusqu’à 500 euros en région parisienne. Quelle que soit la zone géographique considérée, certaines interventions chirurgicales iront chercher dans les 2 000 ou 3 000 euros. D’où la propension des maîtres avertis à se protéger.

Et les NAC dans tout ça ?

L’on n’évoque souvent que le cas des chiens et des chats, quand on aborde la question de l’assurance animalière. Pourtant, les ménages prenant le parti d’accueillir de nouveaux animaux de compagnie sont également légion. La réalité est qu’ils continuent d’être un peu les oubliés des assureurs. Quand ceux-ci proposent un contrat, le pourcentage de remboursement ne dépasse généralement pas les 80 %. La barre des 1 000 euros n’est jamais dépassée, pour ce qui est des plafonnements. Sachez que plus l’animal est peu commun, plus vous aurez du mal à trouver un assureur. Trouvez une assurance pour un reptile reste encore un parcours de combattant et si un contrat existe, il faudra s’attendre à le payer au prix fort.

Author: Thomas Moussard