Charles Zacharie Bowao

Charles Zacharie Bowao est né le 4 décembre 1957. Il est professeur des universités, ancien ministre de la Coopération puis de la Défense du président congolais Denis Sassou Nguesso.
Membre du Parti Congolais du Travail (PCT), parti proche du socialisme démocratique, Charles Zacharie Bowao en démissionne suite aux résultats du référendum du 25 octobre 2015, après avoir créé le 1er août 2015 l’Initiative pour la Démocratie du Congo (IDC).

Charles Zacharie Bowao tient un rôle majeur dans l’opposition au changement de constitution initiée par le président Denis Sassou Nguesso en 2015. Pourquoi le président envisageait-il un remaniement de constitution? Parce qu’avant le référendum, la constitution n’aurait pas permis au président de se présenter à la présidentielle de 2016 étant donné que Denis Sassou Nguesso était au pouvoir depuis 1997, puis élu en 2002 et réélu en 2009. Le septennat n’était renouvelable qu’une seule fois et le président devait avoir au moins quarante ans, au plus soixante-dix. La nouvelle constitution permettrait au président élu d’obtenir un quinquennat, renouvelable deux fois, ce qu’envisageait Sassou pour les présidentielles de 2016. Pour trancher, Sassou a fait appel au peuple afin de trancher si oui ou non cette nouvelle constitution serait adoptée.
Entre temps, l’opposition bouillonne, estimant que cette démarche de renouvellement de la constitution est entièrement anti-républicaine et qu’elle menace l’ordre dans la société. Charles Zacharie Bowao écrit deux lettres ouvertes ( « Je récuse » et « Je récuse 2 ») au président, dans lesquelles il dénonce fermement ce changement qu’il considère comme étant « un Coup d’État anticonstitutionnel ». Il fait la demande explicite au peuple d’une désobéissance civile et citoyenne jusqu’à la suppression de ce projet.
charleszacharieRésultat : le référendum du 25 octobre 2015 donne une majorité au « Oui » pour la nouvelle constitution avec 72% de participation, chiffre contesté par l’opposition. Pour Charles Zacharie Bowao, ce référendum a été rejeté par 95% des Congolais et des Congolaises. Il souligne la répression du peuple, l’interdiction de se réunir pacifiquement, les violences et les morts engendrées avant, pendant et suite au référendum. Selon Charles Zacharie Bowao, la liberté ne peut être recouvrée que si le régime « autocratique » de Sassou bascule grâce à un peuple uni, envieux d’un avenir meilleur.
Le premier tour du scrutin présidentiel congolais aura lieu le 20 mars 2016 et définira si Denis Sassou Nguesso passe au deuxième tour ou non.

Author: Yves